Dans un contexte de crise économique intense, de montée du racisme et de la violence systémique d’état, les lieux refuges sont de plus en plus menacés alors qu’ils sont souvent le dernier rempart protecteur pour les personnes les plus précarisées. Ils sont aussi des lieux d’expérimentation de modes de vie plus résilients et en accord avec les problématiques écologiques.
Alors que le désert de travailleur.ses sociales s’approche du néant en Seine Saint Denis ( et partout en France ?), quand on trouve à grandes peines une place d’hébergement pour une famille, on galère pour trouver un.e professionnel.le pour faire l’orientation.
Alors que ces mêmes places d’hébergement se font de plus en plus rares, nous devons nous tourner vers l’hébergement solidaire pour sortir les familles de la rue.
Alors que les distributions d’aide alimentaire tiennent essentiellement par le réseau d’assos bénévoles.
Alors que l’état met de plus en plus la pression sur les personnes réfugiées, (article du Monde) et prépare de nouvelles restrictions racistes et inhumaines pour le début d’année.
Alors que le scandale du naufrage et la mort de 27 personnes dans la manche semble peu émouvoir et que l’état ne semble pas pressé de donner plus de moyens pour protéger des vies ( article d’infos migrants).
Alors que dans ce même temps nous nous interrogeons profondément sur le rôle que vont jouer les structures d’aides institutionnelles dans la protection des personnes réfugiées. Si il y a une assignation à domicile et un recours à l’enfermement en CRA de façon systématique pour les personnes sous OQTF : les hotels sociaux vont-ils devenir des lieux de fichage et de rafles ?
Alors que l’état discute en ce moment même du projet de criminalisation du squat et organise la précarisation de masse en mettant en place un système d’expulsion des logements en cas d’impayés. Cela même au coeur d’une période de crise sévère, le tout en s’appuyant sur des faits divers biaisés car, selon l’inssee la grande majorité des propriétaires de logements sont en réalité des spéculateurs multipropriétaires (pétition en ligne sur Change.org et site de l’Insee).
Alors que les violences étatiques et institutionnalisées sont de plus en plus décomplexées et impunies, et ne font qu’encourager la transphobie et le racisme… On recense cette année au 18 novembre 2022 411 personnes trans et/ou non-binaires mortes, dont 327 assassinées (c’est 9,6% de plus que l’an dernier). La transphobie tue tous les jours dans le monde : éduquons-nous et soutenons les collectifs : le FLIRT (Front Transfem), OUTrans, XYMedia, Acceptess-T.
Alors que les luttes écologiques sont de plus en plus durement réprimées au moment même où les catastophes climatiques s’enchainent (article de Bastamag sur les mégabassines).
Nous arrivons au bout de l’échéance que la justice nous avait accordé. En effet à partir du 1er avril 2023 nous serons expulsables des locaux de Pantin alors même que le projet d’écoquartier ne débutera sûrement pas avant plusieurs années sur la parcelle que nous occupons. A ce jour, même si nous avons été approchés par quelques élu.es, aucune proposition n’a abouti et nous sommes très inquiet.es pour la suite.
Les collectivités locales appellent à la réduction des déchets, mettent en avant les enjeux écologiques, prônent la solidarité et l’inclusivité mais ne soutiennent pas les lieux qui agissent vraiment en refusant le greenwashing et le marketing solidaire de façade.
Alors une fois encore, nous devons compter sur vous !
Si vous souhaitez que le LEØ survive, nous vous invitons à déplacer des montagnes : écrire à TOUS.TES les élu.es suivant.es (sans oublier de nous mettre en copie leo@lamachine.org), partager cet article en masse et témoigner votre soutien par tous les moyens possibles pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution perenne pour nos activités.
Mairie de Noisy-le-sec : maire@noisylesec.fr
Mairie de Pantin : formulaire de contact
Est ensemble : Patrick.LASCOUX@est-ensemble.fr
Nos députés : permanence.lachaud@assemblee-nationale.fr et aurelie.trouve@assemblee-nationale.fr
Pour mesurer un peu notre champ d’action voilà en image le bilan des 3 ans et demi passés à Pantin.
On compte sur vous !